CONNAISSEZ-VOUS L’ORGASME DOULOUREUX ?

Disons-nous la vérité : ce n’est pas facile à vivre. Ce n’est même pas facile à admettre. Et souvent, le fait que l’on en parle peu, fait que tellement de personnes n’arrive pas à situer ce que c’est.

AVANT TOUT…

L’affaire-ci, c’est quelque chose à gérer avec beaucoup de tact, de précaution, de compréhension, de bienveillance, de nuances et de patience. D’autant plus qu’à la base, personne ne peut prévoir que ça peut lui arriver. Et en plus, personne n’a envie que ça lui arrive. Donc franchement, face à quelqu’un(e) qui le vit, il faut vraiment faire preuve de tact, de précaution, de compréhension, de bienveillance, de nuances et de patience.

Alors oui, l’orgasme c’est censé être doux comme tout. Doux et suave. Doux et inoubliable. Doux et satisfaisant. C’est pour cela qu’on le considère comme l’un des plus grands plaisirs de la vie sexuelle. Mais ce n’est pas toujours le cas oh. Beaucoup d’entre nous, ne le vivent pas aussi bien que ça.

Aaaah oui ! Il faut savoir que pour beaucoup, l’orgasme peut en effet, se transformer en une expérience douloureuse et parfois même atroce. Wallayi ! Ce n’est pas une mince affaire hein !

CE QU’IL FAUT SAVOIR…

Cette situation est connue sous le nom d’orgasme douloureux. Bon… pour faire mon scientifique, je peux vous dire que les médecins appellent ça : dysorgasmie. Vous-mêmes, vous voyez comment le nom-là n’est pas facile non ? Faut imaginer la douleur maintenant.

En fait, c’est un phénomène qui n’est pas vraiment connu, mais ça touche autant les hommes que les femmes. Et comme nous sommes dans des sociétés où tout ce qui est lié au sexe et aux sexualités, suscite trop rapidement les railleries et les ragots ; les personnes qui sont touchées par la dysorgasmie, ont du mal à en parler. Généralement pour échapper à la possible honte qui peut entourer le fait que les gens le sachent ou par peur de subir de la stigmatisation. C’est pourquoi, une fois encore, face à quelqu’un(e) qui le vit, il faut vraiment faire preuve de tact, de précaution, de compréhension, de bienveillance, de nuances et de patience.

AH MAIS AU FAIT ! EST-CE QUE JE VOUS AI EXPLIQUE CE QU’EST UN ORGASME DOULOUREUX ?

Eh bien, c’est une expérience physique et émotionnelle associée à une douleur vive ou discrète mais profonde ressentie avant, pendant et après l’extase sexuel.

Chez les hommes, l’orgasme douloureux est souvent associé à une douleur dans la région génitale qui peut survenir avant, pendant ou après l’éjaculation. Cette douleur peut être aiguë ou sourde et peut durer plusieurs minutes à plusieurs heures. Les causes peuvent être variées, allant de l’inflammation de la prostate (autrement dit prostatite) à des problèmes de circulation sanguine, des problèmes de muscles du plancher pelvien.

Chez les femmes, l’orgasme douloureux se manifeste souvent par une douleur aiguë ou une sensation de brûlure ou de picotements dans la région génitale pendant ou après l’orgasme. Les causes peuvent être liées à des infections vaginales, des troubles hormonaux comme gynécologiques ou des lésions nerveuses.

ATTENTION AUX REPERCUSSIONS

Vous vous doutez bien, que cela peut avoir des conséquences néfastes sur la santé sexuelle et émotionnelle des personnes qui sont concernées. Les hommes peuvent avoir peur d’avoir des relations sexuelles. Au point d’affecter leur estime de soi et leur relation avec leur partenaire. Quant aux femmes, elles peuvent également éprouver de la gêne et un sentiment de confusion à chaque fois qu’il s’agit de faire des rapports sexuels. Ce qui peut clairement créer des difficultés à maintenir une vie sexuelle constante, agréable et épanouie.

C’est pour cela que je n’arrête pas de vous dire que face à quelqu’un(e) qui le vit, il faut vraiment faire preuve de tact, de précaution, de compréhension, de bienveillance, de nuances et de patience.

Surtout que jusque-là, les causes de l’orgasme douloureux ne sont pas encore suffisamment appréhendées par les scientifiques.

Heureusement que malgré ce manque de compréhension, il existe déjà des traitements viables et fiables pour aider les personnes touchées à surmonter leur orgasme douloureux.

Il s’agit notamment des thérapies physiques, telles que la thérapie manuelle et la biofeedback. Ce sont des méthodes naturelles qui peuvent aider à réduire la douleur et à améliorer la fonction sexuelle.

Et comme vous pouvez vous en doutez, il existe aussi des solutions médicamenteuses. Attention ! Les médicaments en question ne font pas des miracles à la vitesse de la lumière. Elles sont essentiellement utilisées pour traiter les infections ou les troubles médicaux sous-jacents qui peuvent aboutir à une dysorgasmie.

Bon ! Vous-mêmes, vous voyez comment tout ce qui entoure l’affaire-ci n’est pas facile non ? Il est donc important de prendre en compte que les solutions les plus essentielles sont avant tout l’écoute, la compréhension, la bienveillance, la communication ouverte avec son/sa partenaire.

Ensuite, il convient de recourir au plus tôt à des professionnel(le)s de la santé spécialisés (sexologues, gynécologues, psychologues, etc.) afin qu’ils (elles) puissent vous aider à trouver des solutions adaptées à votre situation ou à celle de vos proches.

En définitive, l’orgasme douloureux, ça existe. Même si c’est tabou autour de nous, ça existe. Et ça touche à la fois les hommes et les femmes. C’est donc crucial de briser les stigmates qui y sont associés. Cela va permettre aux personnes touchées d’en prendre conscience sans complexe. Ce qui va également leur procurer le courage nécessaire pour en parler et ne plus se sentir isolé(e)s. Au-delà, cela va aussi leur apporter la motivation qu’il faut pour se rapprocher des professionnels de santé afin de pouvoir bénéficier d’accompagnements idoines et de trouver des solutions pour retrouver une vie sexuelle épanouissante.

Si vous arrivez à jouir sans problème, c’est bon, tant mieux. Si d’autres n’arrivent pas à le vivre ainsi ; il n’y a pas à en faire un problème. En brisant le silence, nous pouvons aider à améliorer la vie sexuelle et la santé émotionnelle de ceux qui font face à la dysorgasmie. Et rappelez-vous : face à quelqu’un(e) qui le vit, il faut vraiment faire preuve de tact, de précaution, de compréhension, de bienveillance, de nuances et de patience.